Les interactions arbitres-joueurs

« L’interaction arbitres-joueurs : la co-construction du déroulement du jeu »
 
Chercheurs impliqués : ACTé : G. Rix-Lièvre, M-J. Biache, M. Récopé, M. Grimonprez (Ingénieur d’étude)
Partenaires : La Poste, Le conseil Régional d’Auvergne, les Fédérations Françaises de Football et de Rugby – PERF Arbitrage

Présentation résumée du projet : Notre intérêt pour l’interaction joueurs-arbitre trouve son origine dans la conception alternative de l’arbitrage que nous avons construite en proposant de considérer que l’arbitre co-construit avec les joueurs le déroulement du jeu. Cette opération de recherche questionne les ressorts et obstacles à cette co-construction. Ainsi, nous étudions les conditions qui permettent aux arbitres et aux joueurs d’agir ensemble malgré une situation d’affrontement et des objectifs différents, voir antagonistes. Les règles du jeu place l’arbitre en position hiérarchique favorable par rapport aux joueurs : il a pouvoir et obligation de juger, ce faisant il montre et impose aux joueurs ce qui est possible. Mais il ne s’agit pas de poser l’asymétrie comme facteur explicatif du déroulement de l’interaction entre l’arbitre et les joueurs. 1) Nous étudions les processus qui permettent à l’arbitre de construire effectivement sa position par rapport aux joueurs. Si au début de chaque rencontre, l’arbitre est placé, par les règles du jeu en position d’autorité, c’est au cours de l’interaction qu’il construit sa position effective par rapport aux joueurs. 2) Nous interrogeons aussi les modalités de co-construction du déroulement du jeu. Nous étudions plus particulièrement le rôle de la manifesteté accrue de certains éléments contextuels et l’importance ou non d’un partage de signification entre l’arbitre et les joueurs relativement à ce que montre l’arbitre. Pour ce faire, nous étudions l’activité de l’arbitre et des joueurs au cours de matches de haut-niveau. Différentes traces d’activités sont produites notamment des vidéos du match selon un plan large et des vidéos issues d’une caméra embarquée portée par l’arbitre. Plusieurs entretiens sont aussi menés : un entretien en re situ subjectif avec l’arbitre et des entretiens d’autoconfrontation avec 4/5 joueurs par match.

Ce projet s’inscrit directement dans l’axe 2 du laboratoire de recherche ACTé en questionnant comment ce qu’une personne en position hiérarchique favorable montre, s’impose effectivement ou non.